Dignité – Moralité – Probité
L’hypnothérapeute, au service de l’individu et de la santé publique, exerce sa mission d’accompagnement de ses clients vers le mieux être dans le respect de la vie et de la dignité de la personne humaine. Une conduite morale irréprochable et un respect des principes de probité sont primordiaux dans les relations de l’hypnothérapeute avec ses clients. L’hypnothérapeute doit faire preuve de la plus grande diligence dans l’accomplissement de sa profession. L’hypnothérapeute doit également observer à l’égard de ses clients une attitude empreinte de dignité, d’attention, de réserve et d’indépendance.
Compétence – Formation continue
L’hypnothérapeute doit se tenir au courant des progrès scientifiques, de sa profession et de son art, afin d’assurer à son client le meilleur accompagnement. L’hypnothérapeute maintient sa compétence par une formation continue.
Non-discrimination
L’hypnothérapeute doit prodiguer son accompagnement avec la même conscience à tous ses clients quels que soient leur origine, leur sexe, leurs mœurs, leur orientation sexuelle, leur âge, leur situation de famille, leurs caractéristiques génétiques, leur handicap ou leur état de santé, leur appartenance ou absence d’appartenance vraie ou supposée à une ethnie ou une nation, leurs opinions politiques, leurs activités syndicales ou associatives, leurs convictions religieuses, leur apparence physique, leur patronyme, leur réputation ou les sentiments qu’il peut éprouver à leur égard.
Droit de refus – Continuité de l’accompagnement
Hors le cas d’urgence et celui où il manquerait à ses devoirs d’humanité, un hypnothérapeute a toujours le droit de refuser son accompagnement pour des raisons professionnelles ou personnelles.
L’hypnothérapeute peut se dégager de sa mission à condition d’en avertir le client ou son entourage, d’assurer la continuité de l’accompagnement, et de fournir toutes les informations utiles à cette continuité.
Indépendance
L’hypnothérapeute ne peut aliéner son indépendance sous quelque forme que ce soit, notamment en abusant de son influence ou en s’immisçant dans la vie privée de ses clients.
Le secret professionnel
Le secret professionnel s’impose à tout hypnothérapeute, sauf dérogations prévues par la loi (voir ARTICLE 3 alinéa 3.10 assistance et protection de la personne en péril). Le secret couvre tout ce qui est venu à la connaissance de l’hypnothérapeute dans l’exercice de sa profession, c’est-à-dire non seulement ce qui lui a été confié, mais aussi ce qu’il a vu, lu, entendu, constaté ou compris.
Obligations liées au secret professionnel
L’hypnothérapeute doit veiller à la protection des dossiers, fiches ou supports informatisés relatifs au client contre toute indiscrétion. Il doit veiller à ce que les personnes qui l’assistent dans son travail soient instruites de leurs obligations en matière de secret professionnel et s’y conforment.
Établir une relation d’accompagnement de qualité
Lorsqu’un hypnothérapeute s’engage dans un accompagnement, il s’engage à accepter son client avec sa représentation du monde, avec ses croyances et ses valeurs, sans aucun jugement et à adapter son accompagnement à cette représentation du monde pour l’accompagner vers la réalisation de son objectif.
La relation entre l’hypnothérapeute et son client est de nature professionnelle
L’hypnothérapeute proscrit toutes les manœuvres de séduction affective ou sexuelle, les attouchements, la relation sexuelle elle-même dans le cadre de la relation d’accompagnement. Si le client venait à faire connaître une attirance du même ordre pour l’hypnothérapeute, celui-ci mettra fin à la relation d’accompagnement en orientant son client vers un confrère. Dans le cas où une relation d’ordre personnel et privé s’instaure entre l’hypnothérapeute et son client majeur et responsable, cette relation amène les protagonistes à mettre fin à la prestation d’accompagnement.
Droit du client à l’information
Dans le cadre du droit à l’information, l’hypnothérapeute doit s’efforcer d’éclairer son client sur les raisons de toute mesure ou thérapeutique proposée, et sur les réactions éventuelles normalement prévisibles. L’hypnothérapeute est libre d’utiliser le langage qu’il croit être le plus adapté à la bonne compréhension du client.
Déterminer la demande du client
L’hypnothérapeute s’engage à commencer l’accompagnement par un moment d’écoute de la demande de son client et l’accompagnera à déterminer un objectif. Il s’engage à s’inscrire dans l’orientation solution inhérente aux thérapies brèves.
Adapter les techniques utilisées
L’hypnothérapeute définit les techniques qu’il souhaite utiliser en les adaptant à la demande formulée par le client et au fonctionnement du client. Les techniques utilisées doivent être pertinentes par rapport à l’objectif défini par le client.
Expliquer les techniques utilisées
L’hypnothérapeute s’engage à expliquer à son client les techniques utilisées et qui seront pratiquées avec son accord. L’utilisation des techniques ne peut se faire qu’avec l’accord éclairé du client.
Mettre en œuvre les moyens techniques, pas d’obligation de résultat
L’hypnothérapeute s’engage à mettre en œuvre les moyens nécessaires à la qualité de l’accompagnement. Il n’a aucune obligation de résultat sur ce que le client met effectivement en place.
Recherche du consentement et qualité de l’accompagnement
Le consentement de la personne accompagnée ou de son représentant légal est recherché. En cas de refus du client, l’hypnothérapeute respecte ce refus en l’informant sur les conséquences de cette décision. Si le client est un mineur ou un majeur sous tutelle, l’hypnothérapeute doit délivrer l’information selon le cas aux titulaires de l’autorité parentale, ou au tuteur, présents tout comme à l’intéressé lui-même, en tenant compte de son degré de maturité ou de discernement. L’hypnothérapeute ne peut intervenir lorsque le client majeur est hors d’état de manifester sa volonté, sans accord préalable et écrit d’une personne de son entourage ou du corps médical.
Non immixtion dans les affaires privées et objectivité
L’hypnothérapeute agit toujours avec correction et compréhension ; il s’abstient, sauf incidences thérapeutiques formelles, de toute intrusion dans les affaires de famille ; il s’interdit de heurter les convictions philosophiques, religieuses ou politiques. L’hypnothérapeute a le devoir d’objectivité.
Assistance et protection de la personne en péril
Lorsque l’hypnothérapeute estime qu’un client (mineur ou autre) paraît être victime de sévices ou de privations, il doit, en faisant preuve de prudence et de circonspection, mettre en œuvre les moyens les plus adéquats pour le protéger et le cas échéant, alerter les autorités compétentes, conformément aux dispositions du secret professionnel.
L’hypnothérapeute se doit de signaler, comme tout citoyen, tout fait délictueux ou criminel qui serait porté à sa connaissance.